Réactions aux plaidoyers
Dans le procès de la Elbchaussee, le 22 Juin, les procureurs ont demandé
des peines allant de 30 mois de prison pour les deux plus jeunes accusés à trois ans ferme pour les deux plus âgés. Et ce malgré la déclaration de l’an passé où ces quatre accusés originaires d’Offenbach avaient affirmé leur participation à la manifestation de l’Elbchaussee.
Pour notre ami, ils ont plaidé pour une peine de prison ferme de quatre ans et neuf mois ainsi qu’une remise en détention provisoire immédiate. Loïc, qui juridiquement avoue les jets manqués du soir du 7 juillet 2017 n’a rien déclaré par rapport au rassemblement matinal sur la Elbchaussee (cette grande rue d’un quartier bourgeois de la ville). Les procureurs estiment que les cinq y auraient été et qu’il ne peut pas s’agir d’une manifestation spontanée « légale » mais que
c’était une « émeute planifiée », hautement criminelle.Par conséquent, la simple présence dans les lieux, même passive, démontrée ou pas, suffit pour demander de mettre des jeunes en taule pendant plusieurs années. Les avocat·e·s ont demandé l’acquittement de Loïc mais l’État continue de surenchérir dans un esprit de vengeance punitive : les cinq devront payer toute la facture !
Restent à venir: plaidoyers des avocats des jeunes de Offenbach le 3 juillet, derniers mots des inculpés le 9 et jugement le 10. Des rassemblement de soutien sont prévus à Hambourg.
Toutes les dates se trouvent sur www.unitedwestand.blackblogs.org
Continuez de soutenir les inculpé·e·s du G20 !
Revue de presse germanophone
Quelques articles de la fin de semaine à la suite des plaidoyers et des réquisitions :
La plupart des réactions médiatiques n’englobent que les demandes du procureur. La plaidoirie de la défense à été relayée par l’agence DPA – presqu’aucun·e journaliste étaient présentes. Dans l’article, DPA précise que d’autres jets d’objets seraient probablement à rajouter au tableau mais évoque la demande d’acquittement des avocats de Loïc, L. THeune et U. Weyers.
DPA
Le jour précédent, lors des réquisitions magistrales, la DPA résumait les peines demandées puis enchaînait les faits reprochés, dénombrant les dégâts causés et leur prix.
NDR
La chaîne publique régionale est sur place et reprend la demande du procureur en détail. Ainsi, il reproche à tous les inculpés d’avoir assisté aux évènements de la Elbchaussee. « Même sans avoir été actifs », les jeunes de Offenbach, qui se sont détachés avant la fin, et Loïc, seraient tous responsables des dégâts dans leur ensemble. Le procureur souligne le « partage des tâches ». Les inculpés ont crée du « soutien psychologique ». Ce n’était pas une manifestation – uniquement de la « rage destructrice ». Le journal dit également que « le Français risque le plus » et que le procureur pense que celui-ci aurait lancé un « pétard dans un bâtiment » durant l’action de la Elbchaussee, le 7 juillet au petit matin.
Abendblatt
L’article des réacs locaux n’est accessible qu’en payant. Titre: « Peines de prisons demandées au proces-G20-Elbchaussee ».
RDL
Radio Dreyeckland continue de suivre le procès et commence le reportage par un voyage dans le temps pour faire lien entre le récit de Loïc et les événements de Hambourg. Les 10 minutes reprennent très largement la déclaration et émettent l’hypothèse que ce texte très émouvant lu par Loïc la semaine dernière ait pu « saboter » la prise de parole de la magistrature – les demandes du procureur ont du être décalées d’une audience – trop prise par le temps de son temple technocratique. Les journalistes reviennent en largeur sur le procès et expliquent les détails techniques à venir dans le déroulé des jugements.
https://rdl.de/beitrag/die-gesellschaft-hat-die-kriminellen-die-sie-verdient
Junge Welt
Le journal néo-socialiste critique à nouveau l’absurdité des inculpations en relevant en titre : « Coupables sans faits reprochés ».
TAZ
Katharina Schipkowski reprend la thématique de la violence policière et commente la politique du Senat (parlement de Hambourg) et leur discours sur les forces de l’ordre avec un philosophe du nom de Daniel Loick à l’appui. L’article met en lumière les craintes des citoyen·nes et élu·es en vue du grand néant des poursuites des forces de l’ordre ayant commis des violences gratuites avec des conséquences aussi graves que visibles durant le G20. La politique qui ignore la casse du droit de rassemblement et la violence excessive nuit activement à la confiance que les citoyen·nes pourraient et devraient avoir face aux forces de l’ordre. Dans 43 cas la position du sénat sur la question des violences policières durant le sommet a été « la violence était justifiée ».
https://taz.de/Rolle-der-Polizei-bei-G20-in-Hamburg/!5692769/