NEWS / Loïc a été libéré de sa détention préventive!

EDIT 24.12.2019
Message posté par Loïc sur sa page Facebook

Je n’ai pas encore vraiment eu le temps de me poser pour coucher par écrit le détail de ma remise en libération. C’est complexe de se retrouver et de renouer avec les liens affectifs. Et en fait, la situation reste relativement complexe.

Le procès n’est pas terminé. Presque chaque semaine il faut que je me rende aux audiences.
Je dois pointer 2 fois par semaine chez la polizei hambourgeoise.
Je dois travailler (boîte de jardinage).
Et j’ai une adresse de domiciliation sur Hambourg.

Je suis donc plutôt en semi-liberté.

Je vais tenter de sortir un texte avec plus de détails avant la fin de l’année.

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19.12.2019

Après un an de procès « Elbchaussee », Loïc a été libéré de sa détention préventive. Il doit se présenter deux fois par semaine à la police d’Hambourg. Le ministère public n’a pas déposé de recours.

Liberté pour Loïc!
Liberté pour toutes et tous!

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Loïc ist heute – zum Jahrestag des sogenannten Elbchaussee-Prozess Haft verschont worden. Er muss sich zwei Mal die Woche in Hamburg melden. Die Staatsanwaltschaft legte keine Beschwerde ein.

Freiheit für Loïc!
Freiheit für Alle!

 

NEWS / En procès depuis un an, Loïc doit être libéré sans délai !

UN AN DE PROCÈS

Où étiez-vous il y a un an ? Sur un rond point ou dans la rue ? Combien de choses ont été chamboulées durant ces douze derniers mois ? Combien de choses avons-nous vécues ? Il y a eu 52 actes de gilets jaunes, le 16 mars, le 1er mai, le Grand débat national, les manifestations de septembre contre le projet Cigéo, la victoire du quartier libre des Lentillères à Dijon et maintenant le début de quelque chose qu’on espère être grand, un souffle capable d’emporter cette réforme minable et celles et ceux qui l’ont pondue. Cette année écoulée a été riche d’émotions dans la rue et il est bien difficile de faire revenir en mémoire chaque instant. Tout cela, Loïc – comme tant d’autres – l’a vécu par procuration. Il l’a vu à télé, il l’a lu dans la presse, il a tenté de le saisir avec justesse dans la correspondance qu’il entretient avec ses proches – cette correspondance qui est un fil ténu le reliant avec l’extérieur mais dont on sait parfaitement qu’elle est lue, enregistrée et parfois censurée par les juges et les flics de Hambourg.

Pour Loïc, l’année a été bien plus monotone. Il y a un an, le 18 décembre dernier, il se levait probablement avec la boule au ventre, une angoisse mêlée d’excitation, comme avant ces moments que l’on a trop attendus et où l’on désespère de savoir à quelle sauce on sera mangé·e. C’était le premier jour de son procès. Il comparaissait alors avec 4 autres jeunes accusés dans le cadre de l’affaire dite de l’Elbchaussee. La chose promettait d’être animée et de durer quelques mois. Rapidement, le public a été exclu des audiences et celles-ci se sont succédées au rythme de deux ou trois par semaines. Le premier calendrier a été balayé. La juge s’est montrée extrêmement pointilleuse. Les flics ont menti à la barre. Les témoins ont été obligés d’expliquer que les flics avaient déjà menti dans leurs rapports. La juge a été obligée d’admettre que tout le monde lui mentait et elle a décidé de rajouter des audiences. Les délais ont été repoussés, puis repoussés à nouveau, puis repoussés…

À ce jour, il y a du y avoir entre quarante et cinquante audiences dans cette affaire. Il est difficile d’en tenir le compte exact à cause du huis clos et cela n’aurait de toute manière que peu de sens dans la mesure où certaines sessions durent seulement quinze minutes, d’autres une journée entière. On suppose que Loïc, les matins d’audiences, n’a plus vraiment cette boule au ventre qui l’habitait durant les premières semaines. Le procès est devenu un théâtre routinier où l’on s’ennuie en commun. La seule véritable joie fut la libération, courant février, des deux co-accusés qui étaient jusque là détenus dans la prison de Hambourg (les deux autres, mineurs au moment des faits, n’ont jamais été emprisonnés). La demande de libération de notre ami, formulée au mois de juin par ses avocat·e·s a été rejetée. Une autre est actuellement en cours dont on peut craindre qu’elle subira le même sort, le calendrier du procès s’étalant désormais jusqu’en avril 2020.

KAFKA AU PAYS DU G20

Il faut imaginer le caractère extrêmement routinier de l’exercice. Depuis plus d’un an, une fois ou plus par semaine (sauf pendant les vacances du tribunal), Loïc est extrait de sa cellule. Il est transporté au dépôt du tribunal puis conduit dans la petite salle d’audience. Là, on lui défait ses entraves et il salue les autres accusés, leurs proches (un membre de la famille de chaque inculpé est admis dans la salle, à l’écart), leurs conseils. Il s’assoit ensuite aux côtés de son avocate et de son avocat qui, tous deux, ont fait le déplacement depuis Berlin. Et puis, des heures durant, il subit des témoignages laborieux, des plaidoiries répétitives, des discussions techniques sur d’absurdes points juridiques, le tout dans une langue qu’il ne parlait absolument pas avant d’être extradé dans ce pays. Son interprète l’assiste continuellement mais on peut imaginer à quel point cela doit manquer de fluidité voire même d’intérêt.

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POÈME / Rojava, que restera-t-il ?

Voici un poème que nous a transmis Loïc et qui revient sur l’expérience d’autonomie au Rojava, le kurdistan syrien. Ces vers ont été écrit il y a quelques semaines, alors que l’armée turque se lançait à l’assaut du Rojava avec la bénédiction tacite des puissances occidentales, aussi promptes à exiger des alliés dans leur lutte contre le terrorisme islamiste qu’à les abandonner lorsqu’elles n’en ont plus besoin.

Le poème n’a pas été retranscrit à l’ordinateur, si quelqu’un.e se sent l’énergie de le faire, ce serait d’une grande utilité afin de l’inclure dans la prochaine version de l’anthologie des poèmes de Loïc.

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BÉDÉS / L’oreille policière au bois Lejus

Lorsque la pensée de Loïc s’évade, elle revient souvent au bois Lejus, cette forêt occupée à deux reprises et durant 1 an et demi près de Bure, dans la Meuse.  La dernière bande-dessinée réalisée par notre ami depuis sa cellule de Hambourg se moque gentiment des lubies gendarmesques, des hallucinations des flics, des procureurs et des juges qui ne peuvent s’empêcher de voir des associations de malfaiteurs proto-terroristes dès que quelques dizaines de personnes se lèvent pour faire barrage à la destruction de la planète.

On notera par ailleurs le niveau technique croissant de Loïc en tant que dessinateur/scénariste de bédés ! Elles sont désormais habillées aux crayons de couleurs !

Bonne lecture et à très vite pour des nouvelles informations sur le procès.

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