Free Loïc ! Liberté pour Loïc ! Freiheit für Loïc !
Pour la libération de Loïc Citation et de tou.te.s les prisonnier.e.s social.e.s et politiques – pour la libération des « Trois du banc du parc ».
Contre-sommets : rien n’est fini !
Le but de nos manifestations était et restera d’attaquer les États participants au sommet du G20 et leurs structures sécuritaires. Nous voulons contrecarrer leurs stratégies de distribution du pouvoir et de la richesse. Par l’exploitation, la guerre, la destruction de l’environnement, les catastrophes dues à la famine et la lutte contre les mouvements sociaux, ils continuent d’accroître la richesse des pays les plus riches au détriment de la majorité de la population la plus pauvre de la planète.
Depuis les manifestations contre le sommet du G20 en juillet 2017, il y a eu de nombreuses représailles contre notre mouvement. Notre ami Loïc est l’un de ceux envers qui l’État se venge particulièrement : il est détenu depuis l’automne 2018 pour sa supposée participation à des actions militantes. Plus de 160 condamnations ont déjà été prononcées, et des centaines de procédures contre des opposant.e.s au sommet sont en cours aujourd’hui. À l’heure actuelle, il y a trois autres personnes en prison pour les manifestations, une d’entre elles a été condamnée à quatre ans de prison pour avoir participé au G20 et deux sont détenues suite à l‘arrestation survenue dans l’affaire des « Trois du banc de parc ».
La résistance contre les sommets des dirigeants était et reste légitime. La solidarité avec les victimes des appareils répressifs fait partie de la résistance contre leur empire néolibéral.
À bas les prisons !
Depuis son arrestation en août 2018 et son extradition rapide vers l’Allemagne, Loïc est incarcéré à la prison de Holstenglacis à Hambourg. Il vit aujourd’hui avec de nombreux prisonniers d’autres pays, qui sont criminalisés parce qu’ils voyageaient sans papiers, qu’ils avaient de petites quantités de drogues interdites avec eux ou qu’ils ont été pris sans billets de transports. D’autres encore sont incarcérés au titre du paragraphe 129b (association terroriste internationale) pour leur supposé soutien aux résistances contre des dirigeants d’autres pays ou pour simplement être restés au mauvais endroit au mauvais moment.
La prison est un moyen de vengeance et a toujours été là pour empêcher les résistant·es et les insurgé·es de critiquer radicalement et concrètement le système au pouvoir. La prison et le système judiciaire allemand reflètent parfaitement les inégalités sociales – les défavorisés, les insatisfaits et surtout les non-Allemands se retrouvent par dizaines de milliers privés de leur liberté. En tant qu’étranger, vous finissez plus vite en prison – et vous y restez plus longtemps. Comme le font les prisonniers qui luttent, nous travaillons quotidiennement pour une société où la prison n’est plus nécessaire et où le mensonge de leur liberté des marchés et leurs fantasmes de justice sont mise au grand jour.
Vengeance à coup de béliers
Le procès du « complexe Elbchaussee » se déroule à huis clos depuis janvier. Il s’agit d’une manifestation spontanée militante dans un quartier noble de Hambourg pour laquelle Loïc est accusé avec quatre autres activistes. Cette décision d’exclure le public se fonde sur le jeune âge des accusés et sur le « le préjudice causé par le travail de solidarité à l’éducation des prévenus ». Le travail de soutien aux accusés est donc rendu beaucoup plus difficile. Les heures de visite sont également extrêmement limitées : l’isolement du monde extérieur est complet dans cette unité de détention préventive d’Holstenglacis. Le procès est mené contre Loïc et contre 4 camarades de Francfort/Offenbach, dont les deux adultes ont été emprisonnés pendant près de 8 mois avant la levée des mandats d’arrêt.
Le procès se déroule dans un contexte de diffamation médiatique des manifestations du sommet et a également révélé certaines tensions au sein des autorités judiciaires. Le ministère public a déjà échoué à deux reprises dans sa tentative d’évincer la présidente du tribunal. Le procès est truffé d’informations sur la faiblesse de l’accusation, qui veut utiliser la simple présence alléguée de l’accusé, comme dans le « complexe de Rondenbarg », pour le tenir responsable des millions d’euros de dommages et intérêts.
Mais les exemples d’extrême dureté de cette justice revancharde dans le cadre des procès du G20 ne manquent pas non plus. Les conditions de détention des « prévenus de l’Elbchaussee » ne se sont détendues que progressivement après des mois. Loïc a été emprisonné dans la cave du centre de détention lors de manifestations de solidarité devant la prison. En mai, les matons l’ont enfermé pour la pause dans une cellule du tribunal où gisaient trois oiseaux morts. Notre ami en a fait un usage créatif en permettant à l’un des cadavres, accompagné d’un discours politique, de participer au reste de la séance de la Cour.
Libérez notre camarade
Loïc est un ami français qui a été arrêté en août 2018 par mandat d’arrêt européen alors qu’il rendait visite à ses parents à Nancy. En juin 2019, le tribunal a refusé sa mise en liberté provisoire parce que, entre autres, un large « réseau international » d’ami.e.s se tient à ses côtés, ce qui augmenterait le risque de fuite.
Loïc a grandi dans la protestation massive contre les grands projets inutiles et imposés ainsi que les réformes néolibérales des différents gouvernements français de ces dernières années. Il nous manque dans les rues et dans les bois, que ce soit en résistance contre le projet de poubelle nucléaire à Bure ou sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un site occupé avec des approches de conception sociale anarchiste.
En tant que poète, jardinier et musicien, notre ami se bat aujourd’hui avec le pouvoir des arts, des pensées et des mots pour un monde meilleur. Sa longue incarcération et la teneur politique du système judiciaire de Hambourg est une attaque contre nous tou.te.s. Loïc paye au nom de toutes celles et ceux qui ont voulu l’échec du sommet de Hambourg.
Peu importe de quoi Loïc est accusé, c’est un militant pour un autre monde, contre les rapports de domination – et un ami. Écrivez-lui, soutenez-le et impliquez-vous dans une société qui n’a pas besoin de prison. Tenez-vous debout contre les sommets des dirigeants et exigez la libération immédiate de Loïc, des compagnons du banc du parc, des prisonnier.e.s du § 129b et de tou.te.s les autres prisonnier.e.s politiques et social.e.s.
Loïc doit sortir. Bientôt. Vite. Immédiatement !
Campagne « Libérez Loïc ! – United we stand
Source : https://unitedwestand.blackblogs.org/2798-2/