NEWS / Rejet de la demande de libération de Loïc

Deux nouvelles qui nous sont parvenues la semaine dernière depuis Hambourg.

D’abord, nous avons appris jeudi dernier que la demande de libération conditionnelle faite récemment par les avocat.e.s de Loïc avait été rejetée par la cour. Ce n’est évidemment pas une surprise et il faut comprendre cette démarche comme faisant partie du long processus en cours. Loïc se trouve être actuellement le dernier prisonnier international lié aux émeutes du G20 de Hambourg. Il est également le dernier des 5 co-accusés du procès de l’Elbchaussee à demeurer derrière les barreaux. Or, si le procès s’éternise et qu’il n’est toujours pas fixé sur son sort, cela n’est pas de son fait, bien au contraire ! Si la juge a d’ores et déjà annoncé à plusieurs reprises le rallongement du procès, c’est parce que la parole des policiers venus témoigner à la barre en février et mars n’a pas été jugée crédible. Parce qu’ils ont menti ou bien n’ont pas répondu aux magistrats. Parce que les habitant.e.s venu.e.s confirmer leurs témoignages ont été obligé.e.s de les démentir, ont été forcé.e.s d’expliquer à la cour que la police avait sciemment déformé leurs propos. Si ce procès est interminable et qu’il n’a de cesse d’être rallongé, ce n’est pas du fait des accusés ou de leurs conseils, c’est parce les thèses policières sur lesquelles reposent l’accusation ne tiennent plus la route et qu’elles ressemblent de plus en plus à un tissu de mensonges, à une fiction créée a posteriori durant des mois et des mois d’enquêtes.

La présidente cependant ne semble pas vouloir admettre cette évidence aussi facilement et vient donc d’annoncer de nouvelles audiences. C’est qu’il n’est pas aisé de se donner pour tâche de « faire émaner la vérité » lorsque celle-ci est continuellement noyée sous la partialité des accusations, l’incompétence des fonctionnaires de police et les intentions idéologiques des policiers et gouvernants dont le procureur de Hambourg n’a eu de cesse de se faire l’écho dans la salle d’audience. Le procès qui a démarré le 18 décembre dernier et devait s’achever en mai, avait été reporté à septembre et vient donc d’être prolongé jusqu’à décembre au moins. Pour l’instant, le huis clos se poursuit mais nous attendons avec impatience les plaidoiries qui finiront bien par avoir lieu un jour et qui permettront aux soutiens, ami.e.s, familles et militant.e.s de revenir dans la salle.

DE HAMBOURG À BIARRITZ

Par ailleurs, merci à celles et ceux qui sont passé.e.s la semaine dernière aux deux discussions parisiennes où la situation de Loïc a été longuement évoqué. La rencontre de vendredi soir, aux côtés de militants basques s’organisant contre le G7, a notamment permis de comprendre que la répression cet été à Biarritz n’aura rien à envier à celle de juillet 2017 à Hambourg. Vidéo surveillance à tout va, gymnases réquisitionnés pour loger les escadrons de police, tribunal d’exception fonctionnant en continu, zones d’interdiction sur l’ensemble de la ville de Biarritz, les méthodes seront assurément les mêmes. La preuve : un centre de détention provisoire sera installé durant le sommet dans l’actuel CRA (centre de rétention admnistrative où l’on enferme habituellement les personnes sans papier dans des conditions toujours plus indignes). Celui ci sera même rénové d’ici là afin de correspondre aux normes minimum de la garde-à-vue ! Une chance pour celles et ceux qui y seront enfermés…

Les infos sur les contre-sommets organisés fin août :
https://g7ez.eus/fr/
http://alternativesg7.org/index.php/en/home-page/